S'il y a un groupe qui a perdu gros avec la pandémie, ce sont bien les artistes. Humoristes, chanteurs, comédiens, ah et puis les conférenciers aussi.
Bref, tous ceux qui dépendaient des rassemblements pour gagner leur vie ont été touchés.
Je me suis amusé à visiter les pages Facebook des humoristes, chanteurs, animateurs et autres artistes québécois. Le premier constat que j’ai fait ? Ils ont beaucoup d'abonnés! On parle de 150 000 jusqu’à parfois…750 000. C’est énorme!
Le second constat que j’ai fait, c’est que leurs pages sont pour la majorité vides de contenu « engageant ». Je m’explique.
Une page Facebook (professionnelle), c'est beaucoup plus qu'un mur où l’on épingle les dates de nos prochains spectacles, nos prochaines conférences ou les produits que l’on vend. C’est un lieu d’échange et d’interaction avec nos fans. C’est fait pour partager notre histoire et créer un lien d’engagement entre nous et ceux qui nous suivent chaque jour.
Et c’est aussi fait pour gagner de l’argent. Eh oui, de l’argent. Comment ? En monétisant notre contenu.
Ah vous ne voulez pas que vos précieux fan voient de la publicité lorsqu’ils regardent vos vidéos ? Quel dommage! Alors aussi bien mettre un terme à votre carrière, parce qu’on n’est pas prêt de retourner en salle voir des spectacles ou des conférences, et la règle de distanciation sociale continuera de s’appliquer longtemps, limitant ainsi le tournage de films et de séries télévisées.
Alors aussi bien apprendre à exploiter cette merveilleuse source de revenus qu’est Facebook (et Youtube) et offrir du contenu de qualité à vos supporters. C’est quoi du contenu de qualité « engageant » ? C’est de partager, par exemple, tout le processus créatif qu’il y a derrière un show d’humour ou de musique. Comment vous vous y prenez pour créer, écrire, composer, comment vous travailler avec vos collaborateurs, ce que vous vivez au quotidien, les hauts et les bas, les moments de découragement, les grandes joies.
Par exemple, pour ma part, je partage depuis le tout début les étapes de l’évolution de ma boutique en ligne avec mes abonnés. Ils savent pratiquement tout ce qui se passe au jour le jour dans mon entreprise et ils sentent qu’ils font partie de la « game ». Comme s’ils la bâtissaient avec moi. J’ai même pleuré une fois par découragement et je ne m’en suis pas caché. Et cela a touché mes fans.
Les gens aiment le VRAI contenu, pas juste les beaux sourires, la vie est belle et se faire vendre des billets de spectacles ou des produits. Ils aiment entendre vos histoires. Ils vous aiment pour qui vous êtes. Et Facebook, lui, récompensent les créateurs.
Alors autorisez les publicités sur vos vidéos et créez du contenu que vos fans vont aimer. Ils ne vous tiendront pas rigueur d’en tirer un revenu, surtout que c’est maintenant une question de survie pour votre carrière. Vous devez vous réinventer. Et les pubs ne durent que 10 secondes. Il ne faut pas avoir peur de demander, c’est ça votre modèle d’affaire. Si vous voulez continuer à faire ce que vous aimez, vous devez vous considérer comme un produit.
Et il y a une foule d’autres outils offerts par Facebook tels que les étoiles que peuvent vous attribuer vos fans lors des « Facebook live », l’option d’abonnement mensuel au montant de votre choix pour les superfans à qui vous pouvez offrir du contenu exclusif, il y a une section qui permet de faire des spectacles en direct et de charger un prix d’entrée, vous pouvez aussi créer une boutique directement sur Facebook où les gens pourront acheter ce que vous avez à vendre.
Mais n’oubliez jamais qu’au final, c’est vous-mêmes que vous vendez. VOUS êtes le produit, les gens veulent en savoir plus sur vous.
Oui c’est différent que les spectacles, mais les outils sont là, à votre portée, et il faut savoir s’en servir pour monétiser votre talent.
Si vous croyez que les réseaux sociaux ne permettent pas d’avoir un contact direct avec vos fans, vous vous tromper. Si vous choisissez d’embarquer dans la game, d’offrir du vrai contenu et accepter de faire de l’argent avec, vous verrez que le contact avec vos fans est d’une grande proximité et les échanges y sont riches.
Mon taux d’engagement est plus élevé avec 60 000 abonnés que bien des artistes qui en ont 300 ou 400 000.
J'aimerais bien avoir moi aussi 400 000 abonnés sur Facebook... juste pour le fame