Ça m’a frappé cette semaine. Alors que je consacre plusieurs heures par jour à la lecture des nouvelles, je ne me souviens plus la dernière fois où on a parlé de création de richesse. Le nouveau thème à la mode semble plutôt être « mutualisation ».
En tant que tel, il n’y a rien de négatif dans ce mot, sauf que cela n’a rien à voir avec la création de richesse, c’est-à-dire de développer un nouveau produit, l’exporter et faire entrer de l’argent chez nous.
Comment est-on passé d’un concept de rentrée d’argent, à un concept de coopération ? Je n’ai rien contre la coopération, mais ça ne correspond pas à la nature propre de l’entrepreneuriat.
Du plus loin que je me souvienne, on a toujours parlé de création de richesse au Québec. Hors, ce pourrait-il qu’à force de dire non et de mettre des bâtons dans les roues des grands projets porteurs de richesse on ait finit par les éloigner ? Ce peut-il qu’à coup d’études du BAPE et de règlements du MAPAQ on ait finit par freiner les grands projets énergétiques, agricoles et autres ?
Aujourd’hui, on mutualise! Mais la mutualisation ne permet pas d’importer de l’argent.
Pourtant, c’est par la création de richesse que passe l’émancipation d’une société. Et non par la mutualisation. Trouvez-moi un projet « mutualisant » qui a rapporté de l’argent dans les poches des Québécois dernièrement….Ce sont plutôt des gouffres à fonds publics.
Il y a un gap majeur entre les deux concepts, ce sont deux courants de pensée complètement différents. Est-ce qu’on peut les séparer une bonne fois pour toutes ? Il est où le lien pour les désunir ?
Pourquoi est-ce si mal que ça aujourd’hui de parler de création de richesse? On ne parle pratiquement plus d’exportation. C’est constamment le mot mutualisation qui revient, coopération et chantier. « On va lancer un grand chantier ». Ce n’est pas mauvais en soit, mais ce n’est pas ça qui créé de la richesse. Ça n’a rien à voir avec l’entrepreneuriat.
Le message que le gouvernement doit lancer aux entrepreneurs c’est : GO! Allez saisir les opportunités. Et non le faire à leur place. La base de l’entrepreneuriat ce n’est pas de se réunir pour partir un boys club. Le concept où tout le monde est égal ce n’est pas de l’entreprenariat. Le monde des affaires est un monde solitaire, où il règne une saine compétition qui permet aux plus grandes idées de voir le jour, d’être exportées et de ramener de l’argent sur la table des Québécois. Pas besoin d’écraser nos compétiteurs, mais pas obligé non plus de tout faire ensemble par consensus. Ce n’est pas comme ça qu’on crée de la richesse.
Il faut revenir à la création de richesse, ce qui signifie d’exporter davantage nos produits et notre savoir-faire. Et l’exportation peut aussi vouloir dire qu’un fromage de Val D’Or se vend en dehors de sa région, c’est valable à toutes les échelles, et il faut remettre ce concept de l’avant si on veut s’enrichir collectivement.
Maintenant en lecture: Où est passée la création de richesse ?